“Tu ne mérites pas de voir tes enfants…” C’est souvent par cette phrase que commence l’escalade du chantage après un divorce. Un père voit ses droits parentaux devenir un terrain de négociation, chaque visite dépendant de l’humeur ou de la rancune de son ex‑épouse. Ce comportement ne touche pas seulement le père : il installe un climat d’insécurité pour l’enfant, qui voit son univers bouleversé et ses relations familiales manipulées par des querelles d’adultes.
Cette injustice est lourde de conséquences et malheureusement trop fréquente. Mais une vérité essentielle doit rester claire : l’enfant n’appartient à personne, c’est une amanah confiée par Allah سبحانه و تعالى. Couper un père de la vie de ses enfants, parler négativement de lui ou utiliser les enfants comme levier de vengeance n’est pas seulement cruel ; c’est une transgression morale et religieuse grave.
Dans cet article, l’équipe Zawaj Sounnah va tenter d’explorer cette réalité difficile. Les conséquences d’une coupure imposée par certaines mères, la responsabilité de chacun face aux enfants, et surtout l’importance de placer l’intérêt de l’enfant au-dessus des rancunes et des guerres d’ego. Parce que oui, un mari peut toujours être oublié et remplacé… mais un père, jamais.
Divorce et rancune : quand la mère prive le père de ses enfants
Divorce et rancune : quand la mère prive le père de ses enfants
“Il a divorcé, donc il a aussi délaissé ses enfants…” Voilà l’étiquette qu’on colle trop souvent aux hommes divorcés. Même s’il est vrai que beaucoup de pères fuient leurs responsabilités, fort heureusement il en existe d’autres qui souhaitent assumer pleinement leur rôle : protéger, éduquer et subvenir aux besoins de leurs enfants.
Le problème surgit quand certaines mères considèrent que le fait d’avoir porté et mis au monde l’enfant leur donne un droit exclusif. Dans cette logique, l’enfant devient presque une propriété personnelle. Le père est marginalisé, ses visites limitées, parfois totalement empêchées. Pour certaines ex-épouses, couper le lien devient alors un moyen de vengeance et un exutoire à leur rancune. Pourtant, Allah عز وجل rappelle clairement que :
“Les mères allaiteront leurs enfants deux ans complets, pour celui qui veut parfaire l’allaitement. Et c’est au père de les nourrir et de les vêtir convenablement.” (Sourate Al-Baqara, verset 233)
Ce verset établit sans ambiguïté que le père a un droit légitime et une place essentielle dans la vie de ses enfants. L’écarter volontairement, c’est trahir une responsabilité partagée qu’Allah سبحانه و تعالى a confiée aux deux parents. Un divorce peut réveiller des blessures profondes, mais transformer l’enfant en otage d’un conflit, c’est lui faire payer un prix qu’il ne mérite pas.
Grandir sans père : l’impact sur le développement de l’enfant
Grandir sans père : l’impact sur le développement de l’enfant
Lorsqu’un enfant est privé de son père, les répercussions peuvent être profondes et durables. Des études scientifiques ont démontré que l’absence paternelle est associée à un risque accru de troubles émotionnels, d’anxiété, de dépression et de faible estime de soi chez les enfants.
Une étude publiée dans le Journal of Abnormal Child Psychology a révélé que les enfants vivant sans père biologique présentent des symptômes dépressifs plus marqués au fil du temps . De même, une revue de la littérature scientifique a mis en évidence que l’absence du père affecte le développement cognitif, le bien-être psychologique, le comportement social et la santé physique des enfants.
Le père joue un rôle essentiel dans l’équilibre émotionnel de l’enfant. Son absence peut entraîner un sentiment d’abandon, de confusion et de perte de repères. Plus le temps passe sans contact, plus la relation devient difficile à reconstruire. En grandissant, certains enfants prennent conscience de la manipulation dont ils ont été victimes. Ils peuvent alors reprocher à leur mère de les avoir privés de leur père, ce qui peut créer une rupture supplémentaire, cette fois entre mère et enfant.
En résumé, couper un enfant de son père n’est pas un acte anodin. C’est une décision qui peut affecter profondément son développement émotionnel, social et psychologique, parfois de manière irréversible.
Islam et parenté : le devoir sacré de respecter les droits du père
Islam et parenté : le devoir sacré de respecter les droits du père
L’enfant n’appartient à personne, il est une amanah, un dépôt confié par Allah عز وجل aux parents. Allah سبحانه و تعالى rappelle dans le Coran : “À Allah appartient ce qui est dans les cieux et sur la terre.” (Sourate An-Nisa, verset 126)
Chaque parent sera interrogé sur la manière dont il a assumé ce dépôt sacré. Priver un enfant de son père, limiter ses visites ou le monter contre lui n’est pas un simple conflit familial : c’est une transgression morale et religieuse grave. Le Prophète صلى الله عليه وسلم a clairement averti : “Celui qui rompt les liens de parenté n’entrera pas au Paradis.” (Rapporté par Al-Bukhari et Muslim)
Rompre le lien entre un père et son enfant, ou utiliser ce lien comme levier de vengeance, constitue une rupture d’un lien de parenté fondamental. Cela engage la mère à une lourde responsabilité devant Allah سبحانه و تعالى. De nombreux savants insistent sur le fait qu’empêcher un père d’exercer ses droits parentaux sans raison valable (comme un danger réel ou un mauvais traitement…) est une injustice. Le Prophète صلى الله عليه وسلم a averti contre cette injustice : “Prenez garde à l’injustice, car l’injustice sera des ténèbres le Jour de la Résurrection.” (Rapporté par Muslim)
Droit à la pension et responsabilités de la mère
De plus, comme le soulignent les sources classiques :
- Al-Mughni (Ibn Qudamah, Hanbali) – Livre sur le droit familial : si la mère empêche le père de voir son enfant sans raison valable, elle peut perdre certains droits liés à la pension et à la garde.
- Al-Majmu‘ (An-Nawawi, Shafi‘i) – Dans le chapitre sur la garde des enfants, il est précisé que la mère doit respecter le droit du père à maintenir une relation avec ses enfants et que refuser ce droit sans justification est considéré comme une injustice.
Ainsi, en Islam, la responsabilité de la mère ne se limite pas à nourrir ou protéger l’enfant. Elle inclut également le respect des droits du père et la préservation du lien familial, indispensable au bien-être de l’enfant et à l’équilibre de la société.
Zawaj Sounnah : nos conseils pour les mères injustes
Zawaj Sounnah : nos conseils pour les mères injustes
Chère maman solo, nous savons que tes blessures sont profondes et que tes responsabilités pèsent lourdes. Mais céder à la colère et éloigner un père de son enfant ne résoudra rien. Au contraire, cette rancune te pèsera toute ta vie : elle hantera ton esprit, détruira ta paix intérieure et deviendra source de regret le Jour du Jugement.
Ne laisse pas une histoire d’amour brisée gâcher ta vie, celle de ton enfant… et celle d’un frère en Allah. Souviens-toi que chaque combat contre les waswas du shaytan est profitable. En résistant à la rancune et à la vengeance, tu choisis la voie de la droiture, et Allah عز وجل honorera ta patience, ton discernement et ton engagement à agir avec justice.
Pour t’accompagner sur ce chemin, l’équipe Zawaj Sounnah te recommande un suivi avec Slim ibn Hadi, thérapeute et étudiant en sciences islamiques. Son objectif ? T’apporter un soutien légiféré pour t’ouvrir, te reconstruire et préserver le bien-être de ton enfant… ainsi que le tien.
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