Parce que leur père ne prie pas, elles lui retirent sa tutelle… Ces situations, qui semblaient autrefois impossibles, se répandent aujourd’hui de plus en plus. Et, en toute sincérité, ces profils de sœurs nous surprennent autant qu’ils nous irritent. Comment une fille logée, nourrie et protégée par son père depuis sa naissance, pourrait-elle réclamer la levée de sa tutelle simplement pour faciliter son mariage ? Car oui, derrière ce soudain intérêt des sœurs pour la pratique religieuse de leur père se cache bien souvent une volonté de le contraindre à ne plus donner son avis sur le choix de leur futur époux.
Ma sœur, crains Allah pour toi-même. Faire des raccourcis dangereux, se substituer aux savants et utiliser la religion comme prétexte pour satisfaire tes envies, ce n’est ni correct ni pieux. L’Islam n’est pas un instrument que l’on manipule à sa convenance. Réfléchis aux conséquences. Si tu affirmes que ton père n’est pas musulman… ta mère devrait le quitter, il ne pourrait plus être enterré dans un carré musulman, et tu n’aurais aucun droit d’hériter de lui.
Est-ce vraiment ce que tu es prête à assumer ? Ou est-ce simplement une manière de contourner sa tutelle pour te marier comme bon te semble ?
Dans cet article, nous allons répondre une bonne fois pour toutes à ces messages. Notre objectif ? Te rappeler qu’un père est un tuteur précieux, et que chercher à l’écarter peut avoir des conséquences désastreuses, tant pour toi que pour ta famille.
Tutelle : l’importance du dialogue père-fille
Tutelle : l’importance du dialogue père-fille
Avant de brandir des arguments extrêmes ou de vouloir contourner sa tutelle, commence par parler avec ton père. Explique-lui tes choix, présente ton prétendant avec sérieux et clarté, et montre-lui que ta démarche n’est pas un caprice. Souviens-toi : un refus de sa part n’est pas toujours de la tyrannie. Ton père voit parfois ce que tu ne veux pas voir. Peut-être que ce frère n’est pas aussi sérieux que tu le crois, ou que certaines incompatibilités te sont invisibles. Même imparfait, il reste ton protecteur et sa sagesse mérite d’être écoutée. Pour un dialogue constructif :
Présente des arguments solides : explique pourquoi ce prétendant semble convenable, comment il pourra te soutenir et t’honorer. Donne des exemples concrets, un projet de vie clair et des garanties sérieuses pour rassurer ton père.
Reconnais sa sagesse : montre que tu comprends ses préoccupations et que tu prends en compte ses conseils.
Évite les malentendus : un échange ouvert prévient frustrations, incompréhensions et décisions hâtives aux conséquences lourdes.
En résumé, discuter avec ton père et expliquer tes choix de manière réfléchie est bien plus efficace que de chercher à contourner la tutelle. Cela renforce la confiance, ouvre la voie au compromis et préserve l’unité familiale.


Tutelle du père : les vraies exceptions
Tutelle du père : les vraies exceptions
La tutelle du père est une responsabilité noble confiée par Allah سبحانه و تعالى. Elle protège la sœur et garantit que ses droits sont pleinement respectés. Dans certains cas exceptionnels, lorsqu’elle devient une entrave injuste, il est permis de consulter des savants ou une autorité religieuse pour envisager un transfert de tutelle. Par exemple, si un père rejette systématiquement tous les prétendants de sa fille, même lorsqu’elle est adulte et prête au mariage, ce refus cesse d’être une protection et devient une injustice. Dans ce cas, la tutelle peut être confiée à un proche digne de confiance (oncle, frère…) ou, en dernier recours, à l’imam.
Mais attention : un père a le droit d’avoir des attentes, car il connaît mieux sa fille que quiconque. Sa prévoyance ne relève pas du caprice. À l’instar d’un père qui aurait une fille choyée, habituée à un certain confort matériel . Sa sagesse le poussera à n’accepter qu’un prétendant aisé, capable de maintenir ce même cadre de vie, car il sait que sa fille pourrait très mal supporter la pauvreté. Ce regard attentif devient alors un acte de protection et non pas une restriction arbitraire.

Zawaj Sounnah : un service d’intermédiaire, pas un tuteur
Zawaj Sounnah : un service d’intermédiaire, pas un tuteur
Ma sœur, ouvre bien les yeux. Combien de filles ont « sauté » la tutelle de leur père, croyant se libérer… et se sont retrouvées seules, divorcées, parfois avec des enfants, regrettant amèrement leur décision ? Tu crois gagner ta liberté, mais en réalité, tu perds l’estime de ton père, tu brises des liens familiaux précieux et tu fragilises un avenir déjà incertain. Cette blessure peut perdurer pendant des années, te faisant comprendre que ce mariage précipité n’était pas une bénédiction, mais une épreuve bien plus lourde que le célibat.
Chez Zawaj Sounnah, on veut être clair avec toi : nous ne sommes pas des tuteurs. Nous ne remplaçons pas ton père. Nous sommes simplement un outil, un intermédiaire, une cause de plus qu’Allah met à disposition pour t’aider à trouver un mari pieux avec l’accord de ton wali. Le mariage ne se construit pas sur la désobéissance et la coupure des liens du sang. Il se construit sur la piété, la patience et la confiance en Allah سبحانه و تعالى :
« Et quiconque craint Allah, Il lui donnera une issue favorable et lui accordera sa subsistance d’où il ne s’y attend pas » (Sourate At-Talaq, versets 2 et 3).