Hijra en Algérie : vivre sa religion dans le plus grand pays d’Afrique

« La Da’wa Salafiya en Algérie est la da’wa la plus forte dans le monde après l’Arabie Saoudite ». Cette formule si puissante a été prononcée par le Sheikh Souleyman Rouhayli lors d’un colloque de Savants à Jazan (Arabie Saoudite) le 09 novembre 2018. Par ces quelques mots, on comprend que faire sa hijra en Algérie n’est pas seulement un choix, c’est un véritable privilège. Marquée par des guerres sanglantes pour préserver son identité musulmane, l’Algérie porte en elle un attachement naturel pour les lois d’Allah سبحانه و تعالى.

Son peuple est connu pour son courage, sa générosité et son sens de l’honneur. Sur place, les savants y sont nombreux, à l’instar de sheikh AbdelMadjid ibn Djoumou’a, sheikh AbdelGhani al ‘Awissat, sheikh ‘Azzedine Ramadani, sheikh Lazhar Siniqra ou encore sheikh Mohammed ibn ‘Ali Ferkous. Les constructions de mosquées ne faiblissent pas et elles atteignent même des sommets avec la récente construction de Djamaâ El-Djazaïr : la plus grande mosquée d’Afrique et la troisième plus grande mosquée au monde. Force est de constater que malgré tous ces avantages, de nombreux mouhajrins retournent chaque année en terre de mécréance après leur hijra en Algérie. Les raisons invoquées ? Un cruel manque d’organisation ! Pour vous aider à ne pas reproduire les mêmes erreurs, l’équipe Zawaj Sounnah décide d’analyser avec précision toutes les dépenses à prévoir pendant une hijra en Algérie.

Algérie : décryptage des villes les plus influentes du pays

Étendue sur une superficie de près de 2 400 000 km², l’Algérie est le dixième plus grand pays au monde et le plus grand pays d’Afrique, du monde arabe et du bassin méditerranéen. Autant dire qu’en matière de logement et de cadre de vie, les mouhajirins algériens disposent d’un large panel de choix. Pour vous aider à mieux visualiser la grande Algérie, l’équipe Zawaj Sounnah dresse pour vous une rapide analyse des quatre plus grandes villes du pays :

Alger : capitale de l’Algérie, cette cité tentaculaire est tendrement surnommée « El Beida » (« la blanche ») par la population locale en raison de la blancheur éclatante de son architecture. Parmi les sites incontournables à visiter sur place, on trouve le Monument au Martyr, le jardin d’essai du Hamma, la mosquée Ketchaoua ou encore la Grande poste
Oran : cette cité portuaire dynamique est la deuxième plus grande ville du pays. Elle occupe une place unique dans le cœur des Algériens de par son cadre espagnol et sa population animée. Parmi les lieux incontournables à découvrir sur place, on trouve le fort de Santa Cruz, la place du 1ᵉʳ novembre, la mosquée du Pacha ou encore le grand marché de Mdina Jdida
Constantine : c’est la troisième plus grande ville du pays et une véritable prouesse architecturale. Surnommée « la ville des ponts suspendus », elle surprend ses visiteurs par ses maisons construites au bord des falaises. Parmi les endroits à ne pas manquer sur place, on trouve la mosquée de l’Amir Abdelkader, le pont de Sidi M’cid, le palais du Bey ou encore le monument aux morts
Tizi Ouzou : il s’agit de la plus grande ville de Kabylie, mais aussi d’un havre de paix précieux pour les Algériens. On aime souvent Tizi Ouzou pour ses paysages verdoyants et la beauté des traditions locales. Les mouhajirins sur place peuvent s’offrir des excursions dans la chaîne montagneuse du Djurdjura, organiser un pique-nique dans la forêt verdoyante de Yakouren ou faire un peu de shopping au centre commercial City Center.

Logement : quel budget prévoir pour sa hijra en Algérie ?

Le montant des loyers algériens dépendra de la région, de la ville ou encore du quartier qui vous intéresse. Globalement, pour une villa, comptez entre 6 et 10 millions dzd / mois (soit entre 300 et 500 €). Pour un appartement de type F3, ce sera environ entre 2,5 et 3,5 millions dzd / mois (soit entre 125 et 170 €). Pour un niveau de villa, prévoyez entre 4 et 6 millions dzd / mois (soit entre 200 et 300 €). Notez que ces loyers demeurent approximatifs et qu’ils peuvent même doubler si vous souhaitez habiter dans le centre de grandes villes comme :

Alger : dans les quartiers Sidi-Yahia, Hydra, Ben Aknoun, El Biar, Poirson, Paradou, ou encore Hydra
Oran : dans les quartiers Akid Lotfi, Saint-Eugène, Gambetta, Canastel, Es Seddikia, Maraval ou encore Sidi El Houari
Annaba : dans les quartiers Auzas, Lauriers roses, M’Haffeur, Jebette Lihoud, Bormette El Gaz, la Colonne ou encore Pont blanc.

Avis important pour les mouhajirins ; rares sont les propriétaires algériens à accepter qu’un locataire puisse payer mensuellement son loyer. Généralement, le bail est d’un an et le paiement de la location se fait pour toute l’année. C’est-à-dire qu’il faudra payer 12 mois de location en une seule fois. Prévoyez aussi l’équivalent d’un mois de loyer supplémentaire à payer à l’agent immobilier qui vous aura mis en contact avec le propriétaire du logement (commission) et éventuellement l’équivalent d’un mois de loyer supplémentaire en guise de caution.

Alimentation : comment consommer à la mode algérienne ?

Une récente étude réalisée par le Haut-Commissariat au Plan d’Algérie (HCP) souligne que les dépenses alimentaires représentent environ 30% des dépenses mensuelles des ménages algériens. Ce pourcentage est nettement inférieur à la moyenne de nombreux pays européens, mais il peut considérablement augmenter en fonction du mode de vie des mouhajirins. Si vous faites le choix de consommer de la même façon que la population locale, votre budget nourriture pour le mois sera aux alentours de 5 millions dzd / mois (250 euros) . Voici un rapide résumé des prix par produit :

30 dzd pour une bouteille d’eau (entre 0,15 et 0,20 €)
10 dzd pour une baguette de pain (entre 0,05 et 0,07 €)
environ 100 dzd pour un kilo de tomates (0,65 €)
environ 600 dzd pour un poulet rôti entier (soit 5 euros)
80 dzd pour un kilo de pâtes (0,60 €).

Force est de constater que le budget alimentation à allouer pour une hijra en Algérie n’est souvent pas respecté par les mouhajirins. Les raisons d’un tel blocage tiennent au fait que ces hommes et femmes expatriés reproduisent les mêmes schémas de consommation que les citoyens européens. Ils décident ainsi de :

faire leur course dans des supermarchés comme Ardis ou Uno
consommer des produits importés
s’offrir quelques repas dans des restaurants qui leur rappellent leur vie en Occident.

Bien qu’elles puissent paraître anodines, ces petites habitudes demeurent impactantes pour votre budget hijra. Gardez en tête que le meilleur moyen de préserver votre expatriation en Algérie sera de vous adapter à la logique de pensée d’un citoyen algérien lambda.

Eau, gaz, électricité et internet : zoom sur les tarifs des services publics algériens

Si vous souhaitez faire la hijra en Algérie, vous serez probablement ravis d’apprendre que les services publics du pays sont subventionnés par le gouvernement. En d’autres termes, cela signifie que votre consommation d’eau, de gaz et d’électricité sera en partie prise en charge par l’État algérien. On oublie les factures ENGIE qui atteignent rapidement plusieurs centaines d’euros ! L’Algérie assure à tous ses habitants un accès abordable aux énergies de première nécessité. Retour sur les tarifs à prévoir pour un couple et deux enfants :

électricité : comptez entre 3 et 4 millions dzd par trimestre (soit entre 150 et 200 €). Le tarif peut augmenter l’été avec l’utilisation des climatisations
eau : prévoyez entre 1 000 et 2 000 dzd / trimestre (soit environ 5 ou 10 €)
connexion et téléphone : pour avoir la wifi, il faut souscrire à un abonnement chez Algérie Télécom. Comptez entre 1 600 dzd/ mois pour une connexion basique de 2 Méga et 8 000 dzd /mois pour une connexion forte de 20 Méga. Les principaux opérateurs de téléphonie mobile étant Oreedoo, Mobilis et Djezzy.

Il est important de savoir qu’en Algérie, la connexion internet ne présente pas la même efficacité en fonction des régions. L’équipe Zawaj Sounnah vous conseille donc de discuter avec les locaux pour déterminer quel opérateur sera le plus adapté à votre lieu d’habitation. Le Algerian Telecommunications Report 2023 souligne malgré tout que les services Internet en Algérie progressent et que la fibre optique devrait s’implanter plus largement dans les grandes villes durant l’année 2024.

Transports en Algérie : les joies de vivre dans un pays pétrolier !

Si vous disposez d’une voiture et que vous êtes passionné(e) par les road trips, nul doute que l’Algérie sera pour vous un terrain de jeu privilégié. Dans le pays, il n’y a pas de péages et le litre d’essence est à seulement 0,30 €, soit près de 85% moins cher qu’en France. Ce faible tarif de l’essence est dû au fait que l’Algérie est dans le top 20 des plus grands producteurs de pétrole au monde. Se déplacer de wilaya en wilaya est ainsi très facile et ce faible budget alloué à l’essence vous permettra de basculer l’argent économisé sur d’autres pôles de dépenses comme le logement ou l’alimentation.

Le petit bémol, c’est qu’en Algérie le marché des voitures d’occasions est nettement moins attractif qu’en France. Sur des sites populaires comme Ouedkniss, vous trouverez des Renault Clio 4 (2016) avoisinant les 8 000 euros ou de simples Mégan 1 (2003) à 4 500 euros. Globalement, on constate que pour les mouhajirins, il n’existe que quatre alternatives vraiment intéressantes :

acheter à l’étranger un véhicule neuf ou fabriqué il y’a moins de trois ans, puis déposer une demande d’autorisation d’importation auprès de l’Agence Nationale de l’Immatriculation des Véhicules (ANIV)
venir avec un véhicule étranger de plus de 3 ans et sortir ce dernier du territoire algérien tous les 6 mois, conformément aux mesures ordonnées par le gouvernement
acheter un véhicule neuf directement chez un concessionnaire algérien. Les prix seront quasiment les mêmes que ceux appliqués en France
ne pas avoir de voiture et utiliser les transports en commun.

Les transports en commun en Algérie sont généralement fiables dans les grandes villes, avec des services de bus, tramway et métro bien développés, en particulier à Alger et Oran. Les tarifs des abonnements mensuels pour un pass tramway varient entre 1000 dzd et 3000 dzd (soit entre 5 et 15 €). Sur place, on trouve également des petits bus (naql) ou des taxis clandestins à des tarifs encore plus bas.

Assurance en Algérie : quelle couverture santé pour les mouhajirins ?

L’Algérie est l’un des rares pays au monde à disposer d’un système de santé public gratuit pour les résidents. En plus des hôpitaux publics, il n’est pas rare de trouver dans les villes algériennes des dispensaires (aussi appelés « salles de soins ») qui ont pour objectif de rapprocher la population des structures de prévention et de soins de base. C’est un grand bienfait pour la population locale qui peut venir en urgence dans ces dispensaires lors d’un accident domestique ou simplement d’une vaccination. Le déploiement de ces salles de soins sur le territoire national est fait sous le patronage des hôpitaux algériens. On en dénombre actuellement plus de 6 500. Les cliniques privées sont quant à elles de plus en plus développées. Ces établissements privés sont souvent préférés par les expatriés en raison de la qualité supérieure des services.

En matière de couverture santé, les mouhajirins n’ayant pas la nationalité algérienne devront obligatoirement souscrire à une assurance santé privée. Son montant évoluera selon le niveau de couverture. On estime malgré tout que les montants varient entre 10.000 et 30.0000 dzd / mois (soit entre 50 et 150 €). Pour ce qui est des mouhajirins disposant de la nationalité algérienne et d’une iqama (statut de résident après une demande de radiation auprès du consulat en France ou directement au ministère des Affaires étrangères en Algérie), ils auront l’opportunité d’accéder au soutien de la CNAS (Caisse Nationale des Assurances Sociales). Il s’agit d’un système de Sécurité sociale qui couvre une partie des frais médicaux dans les établissements publics et certains privés conventionnés. Les assurés CNAS n’ont souvent pas besoin d’avancer les frais dans les établissements conventionnés, car le système prend en charge directement les coûts, en particulier pour les soins de base. Le procédé est quasi similaire à celui de la carte Vitale en France.

Zawaj Sounnah : une plateforme qui vous soutient dans toutes les étapes de votre vie

Lancée en 2021, Zawaj Sounnah n’est pas un simple service d’intermédiaire qui aide les musulmans francophones dans leur quête du mariage légiféré. Notre ambition première est, avant tout, d’appeler les frères et sœurs de notre Oummah au respect des lois d’Allah سبحانه و تعالى. Pour préserver son mariage et la stabilité de son foyer, il n’y a aucune recette secrète. Toutes les démarches à suivre sont très clairement énumérées dans le Coran et la Sounnah. Parmi les causes qui permettent au croyant d’avoir une vie de famille heureuse, on trouve en très nette première position la hijra. S’expatrier vers une terre d’Islam est une condition sine qua non pour préserver son couple des tentations et sauver ses (futurs) enfants d’un système éducatif fondé sur la décadence physique et spirituelle. Pour en savoir plus sur la hijra et ses bienfaits, rendez-vous juste ICI ou directement sur la chaine youtube officielle de Zawaj Sounnah !