Faire sa hijra en Egypte, c’est partir à la rencontre d’une terre musulmane dotée d’un charme unique. Nombreux sont ceux qui aiment l’Egypte pour sa population animée, ses paysages naturels époustouflants et son patrimoine historique préservé. Considérée par les historiens comme le « berceau des civilisations », l’Egypte a vu ses terres foulées par des prophètes, des compagnons et certains des gouverneurs les plus puissants de l’histoire de l’humanité. Au détour d’une ruelle, vous pourrez voyager dans le temps en observant les pyramides de Gizeh, le triclinium romain, le pilier de Pompée ou encore la citadelle de Qaitbay. Mais lorsqu’on est un musulman né en Occident, ce qui nous comble le plus à l’idée de vivre en Egypte c’est sans aucun doute la pratique de la religion.
Cette terre située au cœur du Proche-Orient accueille, en effet, chaque année plusieurs milliers d’étudiants en science islamique (toulab al ‘ilm). Des frères et des sœurs venus des quatre coins du monde et qui espèrent trouver en Egypte un cadre paisible pour apprendre la langue arabe et leur religion. Si vous faites partie de ces prétendants en quête de science et de vérité, restez bien attentifs ! La team Zawaj Sounnah promet de vous livrer dans les lignes de cet article de précieuses informations pour concrétiser au mieux votre projet de hijra en Egypte.
Hijra en Egypte : comment obtenir son titre de séjour ?
Hijra en Egypte : comment obtenir son titre de séjour ?
Avant d’entamer une hijra en Egypte, la question qui brûle le plus les lèvres des prétendants au départ, c’est sans aucun doute les titres de séjour. Et pour cause, ces précieux papiers déterminent en partie votre capacité à vivre et à travailler légalement sur le territoire égyptien. Retour sur les conditions d’obtention des visas d’entrée en Egypte avec l’équipe Zawaj Sounnah :
- visa touristique : il s’agit d’un droit d’entrée réservé aux touristes. On ne peut pas prétendre vivre ou travailler en Egypte avec ce cadre administratif. La grande majorité des citoyens européens peuvent obtenir un visa touristique. Il est généralement valable pour 30 jours et peut être prolongé pour une période de 3 ou 6 mois
- visa de travail : si vous avez une offre d’emploi en Égypte, votre employeur peut sponsoriser votre visa de travail. Ce visa est généralement délivré pour une durée d’un an et est renouvelable
- visa d’investisseur : les expatriés qui investissent en Égypte, par exemple en créant une entreprise ou en investissant dans des projets locaux, peuvent obtenir un visa d’investisseur. Ce visa est délivré pour une durée d’un an et peut être renouvelé pour une durée de cinq ans
- visa d’étudiant : si vous êtes inscrit dans une université ou un institut éducatif égyptien, vous pouvez obtenir un visa d’étudiant (avec l’Université al-Azhar par exemple). Ce visa est valable un an, mais il est renouvelable en cas de poursuite du cursus universitaire
- visa de regroupement familial : si vous avez des membres de votre famille proches (conjoint, enfants) qui sont citoyens égyptiens ou résidents légaux, vous pouvez demander un visa de regroupement familial.
Si vous n’êtes pas arabophone, notez que de nombreux cabinets d’avocats égyptiens sont spécialisés dans la procédure de demande de visa. Faire appel à un professionnel du droit peut s’avérer être un précieux atout pour accélérer vos démarches et vous éviter de commettre de potentielles erreurs.
Obtenir la nationalité égyptienne, c’est possible ?
L’obtention de la nationalité égyptienne est possible, mais elle nécessite un engagement à long terme et une preuve d’intégration dans la société égyptienne. Voici quelques voies possibles pour acquérir la citoyenneté :
- naturalisation (après avoir résidé légalement en Egypte pendant au moins 10 ans)
- mariage (marié à un citoyen égyptien depuis deux ans et résidence continue en Egypte)
- naissance (enfants nés en Egypte de parents étrangers)
- contribution significative (étrangers qui apportent une contribution significative au développement économique, scientifique, culturel ou sportif de l’Egypte.
Zoom sur les villes où habiter pendant sa hijra en Egypte
Zoom sur les villes où habiter pendant sa hijra en Egypte
Étendue sur une superficie de près de 1 001 450 km², l’Egypte est sans aucun doute le pays de tous les superlatifs. Sa population avoisine les 106 millions d’habitants et selon les dernières statistiques, ce serait près de 90 % de la population égyptienne qui vivrait dans la vallée et le delta du Nil. Autant dire que sur place, l’atmosphère est bouillonnante et qu’un large choix de villes s’offre aux mouhajirins. Retour sur les villes convoitées par les expatriés avec Zawaj Sounnah :
- Le Caire : située sur les rives du Nil, Le Caire est la capitale de l’Egypte et une cité tentaculaire qui abrite plus de 20 millions d’habitants. La grande majorité des mouhajirins habite ici. Parmi les attractions à visiter sur place, on trouve le musée égyptien, la mosquée d’Albâtre, la citadelle de Saladin ou encore le bazar Khan el-Khalili
- Alexandrie : abritant plus de cinq millions d’habitants, Alexandrie est la seconde plus grande ville d’Egypte. C’est une cité portuaire dynamique qui présente un style architectural égyptien, mais aussi gréco-romain. À Alexandrie, on peut visiter la citadelle de Qaitbay, se balader dans les jardins du palais Montaza ou profiter d’un bol d’air frais sur la corniche avec le pont Stanley
- Assouan : aussi appelée « Syène », Assouan est un port fluvial situé à environ 843 km au sud du Caire. La ville compte près de 250 000 habitants. Sur place, on peut visiter le musée Nubien, s’offrir une balade dans le soul historique ou se rendre sur Elephantine, l’une des plus grandes îles naturelles du Nil située juste en face d’Assouan
- Hurghada : c’est une station balnéaire qui s’étend sur 40 km le long de la côte de la mer Rouge. Peu de mouhajirins y vivent, mais il vous est possible d’y faire un tour pendant les vacances. On trouve sur place des récifs de corail et des eaux turquoise époustouflantes. Si vous êtes amateurs de plongée, Hurghada est sans aucun doute la ville égyptienne à visiter !
- Soubk al Ahad : c’est le village dans lequel vit et enseigne Sheikh Abu Abdillaah Mohammed ibn Said Raslaan حفظه الله. En logeant sur place, vous pourrez accéder à de nombreux cours et profiter d’un cadre de vie régi par les préceptes salafis. Pour vous rendre facilement dans le village, voici un rapide guide pratique.
Logement, alimentation, transport : retour sur les charges à prévoir durant sa hijra en Egypte
Logement, alimentation, transport : retour sur les charges à prévoir durant sa hijra en Egypte
La vie en Egypte coûte largement moins chère que la vie en France. Retour sur le budget à prévoir pour vos pôles de dépenses quotidien avec l’équipe Zawaj Sounnah :
- alimentation : les prix des produits alimentaires en Egypte sont très abordables. Les fruits, légumes, viande et autres produits de première nécessité sont disponibles à des prix bien inférieurs à ceux pratiqués en Europe. Par exemple, un kilogramme de tomates peut coûter approximativement 0,50 €, contre 2 € à 3 € en Europe. Pour les courses, vous pouvez privilégier Carrefour ou FoodLand. Pour 1 mois de courses alimentaires, une famille avec trois enfants devra prévoir un budget de 250 euros par mois
- logement : en Egypte, il est relativement facile de trouver un grand logement, en bon état et à un prix très raisonnable. Globalement, les prix démarrent à 6 000/7 000 guinées pour un F3 vide dans un quartier populaire comme Saqr Quraish. Pour un même appartement dans un quartier de moyenne gamme, comme City Tower ou El Waha, il faudra compter environ 10 000 guinées. A contrario, si vous visez un logement de haut standing dans un quartier huppé du Nouveau Caire, le loyer de base débutera à 15 000 guinées et il pourra s’élever à 25 000, voire 40 000 guinées
- transports : les transports égyptiens coûtent très peu. Qu’importe qu’il s’agisse des transports en commun ou des taxis. Un trajet en métro au Caire coûte environ 0,10 €. Attention tout de même, dans l’ancien Caire, la conduite peut parfois être anarchique. Il n’y a quasiment pas de feux rouges ou de passages piétons
- services et loisirs : l’électricité est peu onéreuse. Pour une petite famille, comptez environ 15 euros par mois (sans climatisation). Le gaz ne coûte pas cher, approximativement 3 euros la bonbonne livrée installée. Internet en fibre optique coûte environ 15 euros par mois pour 250 gigas.
Travailler pendant sa hijra en Egypte : mieux vaut entreprendre ou être salarié ?
La voie entrepreneuriale sera quasiment obligatoire durant votre hijra en Egypte. Cet amer constat tient au fait que le salaire moyen égyptien n’avoisine que 250 €. Toutefois, certaines professions qualifiées peuvent offrir des salaires plus compétitifs. C’est le cas des postes liés aux secteurs de :
- la technologie
- l’ingénierie
- la médecine, etc.
Les mouhajirins peuvent saisir des opportunités dans les multinationales, les ONG et les établissements éducatifs internationaux. Les salaires y sont généralement plus élevés que la moyenne du pays. Si pousser les portes du salariat ne vous intéresse vraiment pas, voici trois bonnes raisons d’ouvrir une entreprise pendant votre hijra en Egypte :
- le soutien gouvernemental : le gouvernement égyptien encourage les investissements étrangers et locaux par le biais de diverses incitations fiscales, de zones franches et de programmes de soutien aux entreprises
- les opportunités d’affaires : les secteurs de la technologie, du tourisme, de l’agriculture et des services présentent des opportunités intéressantes pour les entrepreneurs. Les charges et les salaires sont plus bas, ce qui réduit les coûts de démarrage et d’exploitation
- la main-d’œuvre abordable : l’Egypte regorge de talents qui ne demandent qu’à être exploités. Cette main-d’œuvre qualifiée, abordable et dans l’air du temps permet aux entreprises de recruter du personnel sans alourdir leur budget. Cela est particulièrement avantageux pour les petites entreprises.
Santé : comment se soigner pendant sa hijra en Egypte ?
Santé : comment se soigner pendant sa hijra en Egypte ?
Comme la majorité des pays arabes, l’Egypte ne surpasse pas la France sur le plan hospitalier. Il est cependant important de souligner que les infrastructures de santé égyptiennes restent en constante progression. Si vous faites le choix de vous soigner dans les hôpitaux publics, il est probable que votre temps d’attente soit un peu long ou que l’accès aux équipements modernes soit limité. Les zones rurales sont particulièrement touchées par ce manque de ressources et d’infrastructures médicales. A contrario, si vous faites le choix de vous soigner dans le secteur privé, vous serez ravis d’apprendre que l’Egypte offre des infrastructures de santé de haute qualité. Ces établissements sont principalement situés dans les grandes villes comme Le Caire et Alexandrie. De nombreuses cliniques et hôpitaux privés du pays disposent ainsi de :
- technologies modernes : comme des machines de radiologie avancées, des laboratoires bien équipés et des installations chirurgicales de pointe
- personnel médical compétent : les cliniques privées égyptiennes emploient des médecins et des spécialistes expérimentés et qui parlent souvent anglais, ce qui facilite grandement la communication avec les expatriés
- services personnalisés : les temps d’attente sont généralement courts et les rendez-vous sont faciles à obtenir. Les cliniques privées offrent également des chambres confortables et des soins post-opératoires de haute qualité.
Talib al Ilm en Egypte : mode d’emploi !
Talib al Ilm en Egypte : mode d’emploi !
L’Egypte revêt une importance majeure dans la progression de l’Islam à travers le monde. C’est un pays qui a été mentionné à plusieurs reprises dans notre Saint Coran et qui a abrité sur ses terres un certain nombre de prophètes. À l’instar de Issa (Jésus), Yacoub (Jacob), Youssouf (Joseph), Moussa (Moïse) ou encore son frère Aaron (Haroun) عليهم السلام أجمعين. Des années plus tard, on constate que l’Islam demeure encore très présent dans le cœur des Égyptiens. Le Caire étant d’ailleurs tendrement surnommé par la population « la ville aux mille minarets ». Et pour cause, on y trouve en effet des mosquées dans quasiment tous les coins de rue. Pendant une hijra en Egypte, les occasions sont nombreuses d’apprendre l’arabe ou la religion. Parmi les points d’ancrage à privilégier, on trouve :
- des merkez réputés, comme Ibana, Al Furquan, Ar Rassil, etc.
- des universités bien implantées comme Al-Azhar
- des cours de savants qui suivent les enseignements de nos pieux prédécesseurs, comme Sheikh Abu Abdillaah Mohammed ibn Said Raslaan حفظه الله.
Zawaj Sounnah : une plateforme qui soutient les mouhajirins
Zawaj Sounnah : une plateforme qui soutient les mouhajirins
Lancée en 2021, Zawaj Sounnah n’est pas un simple service d’intermédiaire qui aide les musulmans célibataires. Notre ambition première est, avant tout, d’appeler les frères et sœurs de notre Oummah au respect des lois d’Allah سبحانه و تعالى. Pour préserver la stabilité de son foyer, il est essentiel de suivre les préceptes du Coran et de la Sounnah. Parmi les causes qui permettent au croyant d’avoir une vie de famille heureuse, on trouve en très nette première position la hijra. S’expatrier vers une terre d’Islam permet en effet de préserver son couple des tentations et de sauver ses (futurs) enfants d’un système éducatif fondé sur la décadence physique et spirituelle. Pour en savoir plus sur la hijra et ses nombreux bienfaits, rendez-vous juste ICI ou directement sur la chaine youtube officielle de Zawaj Sounnah !
MENTION IMPORTANTE : Zawaj Sounnah vous rappelle que les informations citées dans cet article sont tirées du contexte présent en Egypte dans le courant de l’année 2024. Il est certain que la situation économique sur place peut évoluer et ainsi remettre en cause les tarifs des produits cités dans notre article.