Mariage express, divorce après consommation, répudiation inexpliquée : qui n’a pas déjà entendu parler d’une sœur ayant été abusée ? Ces histoires sordides de converties ou de femmes sans mahram victimes de prédateurs sont malheureusement devenues monnaie courante. Nous ne voulons pas créer l’angoisse. Encore moins incriminer les frères, qui subissent également l’affluence de prédatrices. Nous dressons simplement le constat suivant : la majorité des mariages fiasco concernent les converties et les sœurs sans tuteur.
Dans cet article, nous vous expliquons qui sont ces hommes qui divorcent en un clin d’œil et pourquoi les femmes seules sont davantage touchées. Surtout, nous vous livrons nos meilleurs conseils pour se protéger et dissuader les prétendants malhonnêtes. Pour éviter qu’on joue avec vous, lisez attentivement !
Qui sont les divorceurs en série ?
Elle s’est mariée, il l’a répudiée quelques jours après. Au sein de la oumma francophone, ceci est très commun. Distinguons toutefois 2 profils de divorceurs express :
Celui qui se précipite
Il s’empresse au mariage, pensant que la piété et la religion suffisent. Il fait abstraction du physique puis, la nuit de noce venue, il déchante. Pourtant, il passe quand même à l’acte. Mais, incapable de patienter sur la durée face à l’absence de désir, il finit par divorcer. Cet individu est à blâmer pour son manque de sagesse. En revanche, ses intentions n’étaient pas mauvaises, seulement ses choix.
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Celui qui joue
Il passe de sœur en sœur, contracte ses mariages, parfois avec l’intention de divorcer, consomme puis jette. Sinon, il profite de la situation de vulnérabilité de son épouse pour prononcer le divorce à la moindre broutille. Une erreur, une mésentente, une insatisfaction et c’est la répudiation assurée. Puisqu’il n’a à se justifier devant aucun père, oncle ou frère, il prend le talaq à la légère et ne patiente pas. C’est précisément contre ces profils de frères que Zawaj Sounnah met en garde. Les conseils qui vont suivre ont pour but de les dévoiler, de prémunir d’eux et de les empêcher dans leurs méfaits.
Pourquoi les converties sont-elles davantage victimes ?
Les frères divorcent plus aisément les croyantes qui ne sont pas protégées par des hommes. La faiblesse principale de celles-ci est qu’elles se hâtent au mariage sans prendre de précautions. Le moyen le plus efficace de contrer les loups, c’est d’apprendre des erreurs de leurs victimes. Parce qu’une femme avertie en vaut deux, voici une liste d’erreurs commises presque systématiquement. Les sœurs :
- N’impliquent pas leur tuteur, ou n’en ont pas.
- Ne sont pas regardantes quant au choix du tuteur, pourvu qu’on accepte de les marier vite. Elles choisissent une personne laxiste ou peu scrupuleuse qui ne se soucie pas de leur protection. Une fois le mariage prononcé, le tuteur trouvé à la va-vite se lave les mains de leur cas. Ni suivi, ni conseil, ni médiation, ni intervention en cas de litige : elles sont livrées à elles-mêmes dès lors qu’on les a mariées. D’ailleurs, il est très rare que ce genre de tuteur peu consciencieux refuse un prétendant. Pour lui, prendre le tutorat d’une femme se résume aux formalités qui rendent le contrat de mariage valable.
- Elles ne mènent aucune enquête. Elles ne s’impliquent pas dans les recherches sur le prétendant sous prétexte qu’elles n’ont pas de mahram. Aucune femme de la famille du frère (mère, sœur, tante…) n’est questionnée.
- Elles n’échangent pas avec les proches du frère : personne n’est au courant du mariage. Leurs belles-familles ignorent tout d’elles. Soit elles savent qu’elles seront dissimulées, soit elles se fient à leur époux qui affirme avoir annoncé l’union alors qu’il ment.
- Elles laissent le prétendant choisir leur tuteur parmi ses connaissances à lui. En général, c’est un frère qui rend service à son ami sans se préoccuper des conséquences.
- Elles acceptent d’être cachées en polygamie : par dépit ou par conviction, cela débouche sur des situations rocambolesques. On tait leur existence pour “préserver le premier foyer”. Sauf qu’il en résulte TOUJOURS des injustices. Le secret devient le prétexte de toutes sortes de manquements au devoir, comme le fait d’être équitable dans les nuits.
- Elles n’exigent pas de mariage civil avant de consommer leur union. Sans être une obligation, le mariage civil demeure un rempart contre les malades du cœur. Un frère qui cherche à jouer fuira la mairie comme la peste, pour ne pas être entravé par des papiers et autres démarches administratives.
- Elles réclament une dot dérisoire. Pour s’amuser à moindre frais, un prédateur se tournera systématiquement vers des sœurs qui se contentent du minimum. Nous n’incitons personne à exiger des sommes faramineuses. Ce serait contraire à la Sounnah comme nous l’expliquions précédemment. Mais une dot plus conséquente qu’un Coran ou un jilbab permet de dissiper les doutes.
- Elles renoncent à leurs droits par naïveté ou n’ont que peu de science à ce sujet. Elles n’étudient pas le fiqh du mariage et, par conséquent, ignorent tout des droits qu’elles ont sur leur mari. Elles n’ont pas conscience de l’injustice qui leur est faite en termes d’obligations maritales.
Ces femmes, qui n’ont personne derrière elles pour défendre leur honneur, sont les proies faciles des loups. Elles comptent sur l’honnêteté de leurs coreligionnaires. Sans aucun contact avec la famille, épousées en cachette de tous les proches, elles sont répudiées sans ménagement, avant même qu’on apprenne leur existence. L’homme, par conséquent, s’en sort indemne, préservé de toute honte, représailles ou culpabilité.
Il faut absolument que cela cesse et que les sœurs deviennent actrices de leur mariage. Qu’elles réunissent toutes les causes pour se préserver. Car personne ne défendra leurs intérêts et leur dignité mieux qu’elles-mêmes.
Comment se protéger ?
- Faire duaa. Si l’épreuve est prédestinée, elle se produira inévitablement. Ce qui va suivre n’est que sabab.
- Chercher un tuteur fiable au sein des instances religieuses locales ou de l’entourage proche.
- Solliciter les maharim ou les époux des amies, des sœurs fillah. En raison de la relation d’amitié, ces derniers s’investiront, prendront davantage la mesure de leur responsabilité et leur rôle à cœur.
- Mener une enquête approfondie comme expliqué ici.
- Prendre contact avec la famille du prétendant pour assurer ses arrières. La honte est une barrière là où la crainte d’Allah fait défaut. Le frère ne subira aucun préjudice si personne n’est au courant de son méfait. En revanche, si vous êtes en contact avec ses parents, vous pourrez les interpeller en cas d’abus et leur exposer l’affaire. Si la famille est complice, alors son sort appartient à Allah. Autrement, elle sera au moins informée qu’elle compte un prédateur parmi ses membres.
- Demander une dot plus élevée pour tester la sincérité : quelqu’un qui à l’intention de divorcer rapidement se détournera. Quand on cherche à s’amuser, on ne dépense pas ses biens.
- Exiger le mariage civil avant de s’offrir. Comme l’a dit Seikh Al Albani, certains craignent plus les administrations que l’engagement devant Allah. Considérez comme très suspect un homme qui fuit ABSOLUMENT la mairie.
👂 À écouter : le mariage à la mairie est-il haram ?
Bien évidemment, il existe aussi des converties qui ont le divorce facile. De par leur passé, la sacralité du mariage leur échappe. Cependant, la femme demeure plus souvent victime que bourreau, car elle est sous la tutelle et l’autorité de l’homme. Nous demandons à Allah de protéger nos sœurs de toute personne malintentionnée.
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