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La dot ou mahr est l’un des thèmes phares du zawaj. Au moment d’entamer les démarches pour le mariage religieux, vos questions fusent ! Est-elle obligatoire ? Que dire du mariage sans dot ?  Qui fixe le prix et combien demander ? Y’a-t-il un montant préconisé, un minimum ou une moyenne ? Quelle est la meilleure dot pour la femme ? En cas de divorce, quand peut-on la récupérer ?  Les interrogations sont effectivement nombreuses. Pour vous éviter des recherches fastidieuses, Zawaj Sounnah à compilé pour vous l’essentiel à connaître au sujet de la dot en islam. En 5 questions clés, et avec les preuves tirées du Coran et de la Sunna, trouvez vos réponses facilement ! Bismi llah !

1- La dot est-elle obligatoire ?

La dot est obligatoire pour que le mariage soit valable. C’est l’une des conditions de validité du zawaj et un droit pour les croyantes.

“Et donnez aux épouses leur dot, de bonne grâce.”

Sourate An-Nissa, verset 4.

L’explication de ce verset est que l’homme ne peut épouser une femme sans lui faire don de ce qu’il lui doit : une dot obligatoire qu’il lui mentionne. Il ne convient à personne en dehors du Prophète d’épouser une femme sans s’acquitter de la dot obligatoire. La mention d’un montant lors de l’établissement du contrat de mariage ne peut être un mensonge injustifié.

Le mariage sans dot est nul, et celui qui se marie sans intention de la donner est d’ailleurs considéré comme un fornicateur. D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète ‘alayhi salat wa salam a dit :

Celui qui se marie avec une femme en échange d’une dot qu’il n’a pas l’intention de lui donner, c’est une personne qui commet la fornication. Et celui qui s’endette en ayant l’intention de ne pas rembourser son compagnon, c’est un voleur ».

Rapporté par Al Bazzar et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Targhib n°1806.

En revanche, il est possible de différer son versement. Le prétendant peut donc en donner une partie au moment du mariage religieux, puis s’acquitter du reste plus tard, avec l’accord de la femme. Le mahr peut également être autre chose qu’une somme d’argent. Certaines personnes ignorent quoi demander en dehors de l’argent ; un apport en nature est tout à fait envisageable. L’enseignement d’une partie du Qur’an, par exemple. Ceci a été vu du temps du prophète ‘alayhi salat wa salam et vous en trouverez la preuve ici.

2- Qui fixe le montant ?

C’est la femme qui fixe la dot, et son tuteur se charge de cela pour elle. La base veut que ce soit lui qui se mette d’accord avec le futur mari, selon la volonté de la femme. Il est impératif qu’un montant soit mentionné lors du contrat de mariage. Et le tuteur ne doit pas brader celle qu’il représente, en demandant une dot presque inexistante ou sans aucune valeur ( comme un grain de riz, un centime, etc.). Si la femme désire demander une dot dérisoire, c’est son droit, mais cela ne peut lui être imposé.

De plus, la dot appartient à la fille mariée, et non à son père ou ses parents. Il n’est pas permis que quiconque la récupère à sa place, en guise de dédommagement ou autre. Ce droit appartient donc à la femme et il est obligatoire de lui donner.

Extrait d’un audio de Cheikh Souleyman Ben Salîm Allâh Ar-Ruheylî

3- Quelle est la meilleure dot ?

D’après ‘Oqba Ibn ‘Amir (qu’Allah l’agrée), le Prophète ‘alayhi salat wa salam a dit :

« Le meilleur mariage est celui qui est le plus facile ».

Rapporté par Abou Daoud et authentifiée par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami n°3300

Et dans une autre version :

« La meilleure dot est celle qui est la plus facile ».

Rapporté par Al Hakim dans Sahih Al Jami n°3279

Uqba ibn ^cÂmir rapporte que le Prophète a dit :   

« La meilleure dot est la plus modeste. » 

Authentifié par Al-Hâkim dans ces termes (2/182).

Abû Dâwûd rapporte, dans le chapitre du mariage, un hadith avec les termes : « Le meilleur mariage est celui qu’on a facilité le plus. » (n°2117). Muslim rapporte, quant à lui, un hadith similaire à celui-ci dans son chapitre du mariage, au numéro 1425.

4- Que dit la sounnah sur le fait de demander une dot élevée ?

Exagérer dans le montant de la dot est une chose que notre messager a désapprouvé. Bien que ceci ne soit pas interdit, de nombreux savants ont expliqué qu’exiger une somme exorbitante n’était pas louable. Cela notamment en raison du fait qu’il s’agit d’un empêchement au mariage, et d’une peine, d’une difficulté supplémentaire infligée au mari. Le bon sens veut que l’on facilite le mariage, pour préserver l’ensemble de la communauté.

D’après Abou Al ‘Ajfa, Umar Ibn Al Khattab (qu’Allah l’agrée) a dit :

« Certes vous ne devez pas exagérer dans les dots des femmes car si cela était un signe de noblesse dans la vie d’ici-bas ou de la taqwa auprès d’Allah, alors le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) aurait été le premier à le faire.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) n’a pas donné comme dot à l’une de ses femmes, ni on a donné comme dot à l’une de ses filles, plus que douze ouqiya.

Rapporté par Nasai dans ses Sounan n°3349 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Nasai.

Douze ouqiya représentent l’équivalent de 480 dirham, soit 1430 grammes d’argent ou environ 900 euros.
Charh Sounan Nasai de Cheikh Al Ethiopi, volume 28 page 44.

5- Dans quels cas doit-on rendre la dot en islam ?

Répudiation sans consommation

Si l’homme répudie son épouse sans avoir consommé son mariage avec elle, celle-ci doit rendre la dot, à raison de la moitié du montant fixé. Elle peut rendre l’intégralité de la somme, si tel est son désir. Toutefois, elle n’y est nullement contrainte.

« Et si vous divorcez d’avec elles sans les avoir touchées (sans avoir eu de rapports sexuels avec elle), mais après fixation de leur mahr, versez-leur alors la moitié du mahr que vous avez fixé, à moins qu’elles ne s’en désistent ou que ne se désiste celui entre les mains de qui est la conclusion du mariage (en remboursant la totalité du mahr). »

 Sourate 2 verset 237

Divorce de la femme (khul’)

Lorsque c’est la femme qui souhaite se séparer de son époux, ce dernier peut récupérer la totalité de la dot. L’épouse “rachète” en quelque sorte sa liberté. Afin de pouvoir se séparer de lui, elle doit rendre toute la dot reçue lors de son nikah. On comprend alors mieux l’intérêt de ne pas demander des sommes astronomiques au départ. Il y a une sagesse dans chaque parole prophétique…

Cet avis a pour origine le hadîth authentique lié à la femme de Thâbit Ibn Qays Ibn Chammâs, radi allahu ‘anhu. Elle vint voir le Prophète sallallahu ‘alayhi wa salam et lui dit :

« Ô Messager d’Allâh ! Je n’ai rien à reprocher à Thâbit Ibn Qays concernant sa religion ou sa moralité, mais plutôt je crains pour moi (de tomber) dans la mécréance (en restant avec lui). »

Le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) lui demanda alors : « Es-tu disposée à lui rendre son jardin ? »

Il s’agit d’un jardin qu’elle avait eu comme dot lors de son mariage.

Elle répondit : « Oui. » Le Messager d’Allâh a alors ordonné à son mari Thâbit (radhiallâhu ‘anhu) de la divorcer. Thâbit s’exécuta.*

Bien entendu, nous vous souhaitons de tout cœur de ne jamais vous trouver dans ces cas de figure… Nul doute que c’est Allah qui décide, cependant il est bon de faire les causes pour se préserver du divorce. Cette liste de questions à poser lors d’une mouqabala pourra vous aider à choisir votre partenaire de manière éclairée, bi idhni llah.

💌 À lire aussi : les 3 grosses erreurs à éviter à la mouqabala

Vous connaissez désormais l’essentiel sur la dot en islam ! N’hésitez pas à consulter les liens ci-après afin d’approfondir et de compléter les preuves apportées. Mais avant de vous décider sur un montant de dot, si vous trouviez d’abord votre moitié ? Inscrivez-vous en quelques clics sur Zawaj Sounnah et partez à la recherche de votre zawji/zawja de manière 100% légiférée !

Sources :